Guillotinés

Nés ou domiciliés en Seine-et-Marne

La Seine et Marne a eu un nombre important de condamnés à mort, au cours de la Révolution. Le C.G.Brie a regroupé tous les renseignements les concernant, afin d’en établir une liste exhaustive. Peut-être y retrouverez-vous un aïeul ?

Egalement, si vous avez des compléments d’information, faites nous les parvenir, cette liste est pour tous. 

Liste alphabétique des guillotinés

AUBERT de FLEIGNY Louis , ex noble, né en 1765 à Coulommiers, canton de Rozay, et y demeurant. (Fils de Jean Baptiste, né le 26/6/1712 à Coulommiers, capitaine au Régiment du Lyonnais, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint Louis, marié le 11/2/1759 à Meaux, Notre Dame de Chaage, avec Anne VEILLET (de VAUX) née 1738, fa Me Louis François VEILLET, conseiller du roi et Anne BOUDROT). Condamné à mort comme  conspirateur et convaincu de correspondances contre-révolutionnaires, le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

2-   Louis AUBERT de FLEIGNY (°22.10.1766 Coulommiers + 9 Frimaire an II (29.11.1793) (guillotiné) ("parrain Hugues Louis Veillet conseiller du Roy receveur des tailles de la ville et élection de Meaux, marraine Marie Elizabeth Aubert veuve de Jean Louis Henry Moreau conseiller du Roy lieutenant de l'élection de Coulommiers") Ecuyer, seigneur du Bois Trotignon (Lescherolles, près de La Ferté-Gaucher)
x 29.9.1788 Coulommiers*
3-   Marie Justine Augustine Jeanne MONDOLLOT (°1.1.1768  +3.1.1828 Coulommiers)

4-   Jean Baptiste AUBERT de FLEIGNY (°26.6.1712 Coulommiers  + 23 Fructidor an II (9.9.1794) Coulommiers) Ecuyer, Capitaine au régiment Lyonnais Infanterie (23 ans de service), chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de St-Louis, 1er Echevin de Coulommiers, maire de Coulommiers (1765), seigneur de Vauchetif et autres lieux (1788) Laisse un mémoire de l'histoire de Coulommiers. (Demeurait rue aux Juifs à Coulommiers)
x 11.2.1759 Meaux, Notre Dame de Chaage
5-   Anne Victoire VEILLET [de VAUX] (°1738 + avant 29.9.1788)

6-   Justin [de] MONDOLLOT (°3.8.1738 Paris  +9.3.1828 Coulommiers) Ecuyer, Garde du corps Compagnie écossaise (9.10.1753), mis à pied (25.12.1756), chevalier de St-Louis (29.3.1778), garde de la manche (28.12.1781), brigadier (20.3.1783), maréchal des logis (29.9.1789), a servi jusqu’au 25.6.1791, retraite (17.7.1791), rentré dans la Compagnie (1.6.1814) comme maréchal des logis, avec rang de lieutenant-colonel, retraite (29.6.1814), Ancien capitaine de cavalerie (1806), dmt Coulommiers, gendre de Marie Mondollot . A laissé une relation sur les journées des 5 et 6 octobre 1789
x 6.3.1767 Paris (Mtre Gibert, notaire à Paris)
7-   Augustine Jeanne Charlotte JOSSET [de SAINT-REMY] (°1746  +28.11.1810) 

8-   Jean-Baptiste AUBERT (°22.4.1676 Coulommiers +1750 (sépulture au cimetière de Coulommiers) Procureur du roi en sa capitainerie de Montceaux (1701), avocat en parlement, élu en l'élection de Coulommiers, maître d'hôtel de Madame (1719), secrétaire du Roi (1729, succède à Bernard-Lazare Dumon, qui résigne sa charge), mort en charge en 1750.
x 12.9.1701 Coulommiers
9-   Henriette MACÉ

10-  Louis François VEILLET Conseiller du roi, receveur alternatif des tailles de la ville et élection de Meaux
x
11-Anne BOUDROT

AUBRY fils, Pierre Nicolas Aimé, âgé de 24 ans, Maître de pension, Maître d’école. Né en 1770 à Coulommiers, canton de Rozay, et y demeurant, condamné à mort comme contre-révolutionnaire et fanatique, le 11 frimaire an II par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 12 frimaire an II, place de la Révolution, a été inhumé au cimetière de la Madeleine.

BABY Jean Etienne, âgé de 60 ans, né à Maupertuis, garde des bois nationaux, résidant à Maupertuis, condamné à mort le 12 ventôse an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’être complice d’un complot qui a  existé dans la commune de Rozay, pour allumer la guerre civile.

BACHELIER Pierre Louis, âgé de 44 ans, cultivateur, né à Doue en 1750, domicilié à Boissy, canton de Rosay, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 19 prairial an II par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 19 prairial an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis. (Voir « La Révolution à Coulommiers et dans sa région » Par Yves RICHARD et Denis SARAZIN-CHARPENTIER).

Louis BACHELIER † avant 1774, laboureur à Doue (Le Taillis) x 3.11.1744 Doue Marie Françoise REGNAUDIN † avant 1774, dont :

Pierre Louis BACHELLIER (1749-1794) °22.11.1749 Doue +19 Prairial an II (7.6.1794) Paris, Laboureur à Doue et à Boissy-le-Châtel  (au x, de fait de St-Cyr, de droit de Doue)
x 11.1.1774 Boissy-le-Châtel
Louise Fare GOUJON, fille de Pierre GOUJON † avt 1774 et de Louise Nicole FRANCOIS

Pierre Louis BACHELLIER(1749-1794), guillotiné : Jean-Sylvestre JARRY (1742-1794), maître chirurgien à Coulommiers, demeurant à Boissy-le-Châtel, président du club révolutionnaire de Coulommiers, a été tué le 30 avril 1794 lors d’une rixe avec Charles FRANCOIS dit CADET près du pont de l’Orgeval, de retour du marché de Coulommiers. Pierre Louis BACHELLIER était alors près du ru avec Antoine RAYER. THOMÉ, porte parole des Jacobins, croit à un coup prémédité : « Dorival est proche parent par sa femme de Cadet, qui est le beau-frère de Rayer. Cadet, Rayer, Bachelier sont cousins germains. Dorival est l’intendant de Caumartin de Saint-Ange, émigré, Bachellier est son fermier. Or, c’est Jarry qui a fait mettre Dorival en arrestation ».  « C’est en haine de la Révolution que le crime a été commis ». Tous les trois sont accusés de complot contre-révolutionnaire et écroués à Paris le 16 mai. RAYER et BACHELLIER écrivirent le 21 mai à l’accusateur public FOUQUIER-TINVILLE pour que des témoins à décharge comparaissent à leur procès. BACHELLIER écrit à sa femme le 11 Prairial an II pour la prévenir qu’il est transféré de la Conciergerie au Collège du Plessis qui sert de prison. Ils sont condamnés par le tribunal révolutionnaire de Paris le 7 juin, et exécutés le lendemain.

Marie Anne HURAND, veuve d’Antoine RAYER, et Louise Fare GOUJON, veuve de Pierre Louis BACHELLIER, ont déposé une réclamation auprès du département de Seine-et-Marne contre le jugement du Tribunal Révolutionnaire. Elles contestaient le jugement, et demandaient à recouvrer leurs biens confisqués.

 Source: BNF : « Liberté, égalité, fraternité, ou la mort, 4- LB41- 1124, In-4° , 4 p. »

BAILLY Jean Sylvain, natif de Paris, âgé de 58 ans, ex-constituant et premier maire de Paris, depuis la Révolution, est domicilié à Melun, condamné à mort le 20 brumaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur et comme convaincu d’être l’un des auteurs d’un complot tendant à troubler la tranquillité intérieure de l’état, et par suite à procurer le massacre d’un nombre considérable de citoyens au Champ de Mars le 17 juillet 1791.

BARBIER Georges Félix, âgé de 37 ans, né à La Ferté Sous Jouarre en 1747, propriétaire cultivateur, greffier de justice en l’élection de Meaux, domicilié à Saint Cyr, canton de Rozay, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 27 ventôse an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, et pour provocation au rétablissement de la royauté. Exécuté le 27ventôse an II, place de  la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

BARBIER fils, Louis Georges Auguste, cultivateur, âgé de 21 ans, né à La Ferté Sous Jouarre en 1773, domicilié à Saint Cyr, canton de Rozay, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 27 ventôse an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, et pour provocation au rétablissement de la royauté. Exécuté le 27 ventôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

Georges Félix BARBIER, âgé de [5]7 ans, né à La Ferté-sous-Jouarre, propriétaire cultivateur, domicilié à St-Cyr, condamné à mort comme contre-révolutionnaire  le 27 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, et pour provocation au rétablissement de la Royauté.

Louis Georges Auguste BARBIER, fils, âgé de 21 ans, né à La Ferté-sous-Jouarre, propriétaire, domicilié à St-Cyr, condamné à mort comme contre-révolutionnaire  le 27 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, et pour provocation au rétablissement de la Royauté.

Georges Félix était receveur des tailles de La Ferté-sous-Jouarre lors de son mariage dans cette ville le 9 août 1756 avec Françoise Simone CONROY 6.3.1735 La Ferté-sous-Jouarre-)

Il était fils de : Georges BARBIER (1705-27.6.1746 La Ferté-sous-Jouarre), contrôleur des octrois à La Ferté, et petit-fils de Georges BARBIER (1669-20.4.1736 La Ferté-sous-Jouarre), marchand (probablement de meules), bourgeois à La Ferté, marié le 20.11.1695 à La Ferté avec dispense du Pape Innocent XII à Marguerite HOUDRICHON (12.12.1674 La Ferté-sous-Jouarre -15.10.1729 La Ferté-sous-Jouarre).

Les BARBIER étaient très liés aux familles de meuliers de La Ferté, et à la bourgeoisie de la ville. 

BARENTIN de MONCHAL Louise Magdeleine Charlotte, dite MAROLLE, femme QUATRE SOUS, née en 1748 à La Motte (Auvergne), domiciliée à Marolles, mariée en 1769 avec Nicolas Michel QUATRESOLS de MAROLLES (1733-1818), président du district de Rozay, Maire de Marolles. Condamnée comme conspiratrice, le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécutée le 10 frimaire an II.

Louise Marguerite Charlotte BARENTIN de MONTCHAL (1748 La Motte, Auvergne-10 Frimaire an II, 30.11.1793), guillotinée, fille de Charles Jean-Pierre BARENTIN de MONTCHAL (1705-1763), vicomte de La Motte en Auvergne, brigadier des armées du Roi, chevalier de St-Louis, et de Louise BERIN de VAUGIEN (1715-1793), mariée en septembre 1769 avec Nicolas Michel QUATRESOLZ de MAROLLES (23.10.1733 Coulommiers-31.7.1818 Marolles), mousquetaire du Roi 1ère Cie (1762), chevalier de St-Louis, chevalier, seigneur de Marolles et de Villiers Templon (1775), député à l’Assemblée législative (31.8.1791-20.9.1792), président du district de Rozay, maire de Marolles (1800-1803).

BENARD Antoine Alexandre, âgé de 30 ans, né à Meaux en Brie, domicilié à Paris, sculpteur en marbre, condamné à mort le 28 prairial an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’être complice d’un complot formé dans le prison de Bicêtre, où il était aux fers pour 10 ans, pour égorger la garde nationale, les membres des comités de salut public et de sûreté générale, ainsi que les patriotes, et faire rôtir leur cœur sur le gril. Exécuté le 28 prairial an II, Barrière du Trône, et inhumé à Picpus.

BERGER Claude François, âgé de 65 ans, cultivateur propriétaire, né à La Ferté Sous Jouarre en 1729, domicilié à Pouilly, canton de la Charité, département de la Nièvre, condamné à mort comme contre révolutionnaire le 13 septembre 1793, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 13 septembre 1793, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

BILLARD Louis, sabotier, âgé de 35 ans, né à Beautheil, canton de Rozay, domicilié à Mauperthuis, condamné à mort le 12 vendémiaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, pour avoir été l’un des auteurs d’une conspiration qui a éclaté au canton de Rozay, où plusieurs citoyens ont été tués.

BILLOURS Louis, âgé de 33 ans, né en 1761 à Beautheil, canton de Rozay, sabotier, domicilié à Mauperthuis, condamné à mort comme contre révolutionnaire le 12 vendémiaire an II par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

BOTTIN Marie-Bon Philippe, ex-curé, domicilié à Lagny, canton de Meaux, condamné à mort comme réfractaire, le 16 octobre 1793 par le tribunal criminel de département de Seine et Oise.

BOUGARD Louis Jean Marie, ex-noble, page du tyran-toi, domicilié à Fontainebleau, canton de Melun, condamné à mort comme émigré le 7 thermidor an II par le tribunal criminel du département de l’Oise.

BREMOND Armand Jules, entrepreneur des coches d’eau, domicilié à Champigny, canton de Melun, condamné à mort comme fabricant de faux assignats, le 5 juin 1793, par le tribunal criminel du dit département.

BREZILLON Antoine, âgé de 40 ans, brigadier de gendarmerie, né à Grandpré département des Ardennes, domicilié à la Chapelle Egalité, canton de Nemours, condamné à mort comme conspirateur le 1er prairial an II par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 1er prairial an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

BROCHET de SAINT PREST Charles, ex-noble, âgé de 59 ans, né à Paris le 12 octobre 1736, domicilié à Meaux, maître des requêtes, condamné à mort le 19 messidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, pour avoir pris part à la conspiration des prisonniers de la prison du Luxembourg, où il était détenu. Exécuté le 19 messidor an II, place du Trône, et inhumé à Picpus.

CAGNIER J.B. Charles, curé, domicilié à Saint Mard, condamné à mort comme conspirateur, le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

CHRETIEN Marie Magdeleine, femme séparée de Vincent Augustin NARRET, âgée de 22 ans, née en 1758 à Chevru, département de Seine et Marne,  domiciliée à La Ferté Gaucher, condamnée à mort comme conspiratrice, le 13 nivôse an II par le tribunal révolutionnaire de Paris. «  Avait donné asile à un chanoine, prêtre réfractaire pour lui faciliter les moyens de composer et distribuer des écrits contre-révolutionnaires ». Exécutée le 13 nivôse an II, place de la Révolution, et inhumée au cimetière de la Madeleine.

Marie Madeleine CHRETIEN (7.4.1758 Chevru-2.1.1794 Paris), de la Ferté-Gaucher, fille d’Antoine CHRETIEN, concierge de la commanderie de Chevru et de Magdeleine DHOTEL.

 « Née à « Chantilly, 77 », agée de 22 ans, domiciliée à La Ferté-Gaucher, condamnée à mort comme conspiratrice le 13 Nivôse an II (2.1.1794) par le Tribunal révolutionnaire de Paris ; (Ref AN : Tribunal révolutionnaire, W 118, dossier 2, pièce 48) et (W 306.377)  (ref. Monique Rabourdin, Les condamnés à mort de la Révolution, 1998).

Mariée le 15.10.1774 à Chevru  (Cm 7.11.1774 Fasquel, Coulommiers) avec (Maître) Vincent Augustin NARET (6.3.1747 Montceaux-lès-Provins-26.9.1815 Montceaux-lès-Provins), cultivateur, propriétaire, commandant de la garde nationale de Beton-Bazoches (1793), maire de Montceaux-lès-Provins (1797-1813).

Divorcée le 28.3.1793 à Montceaux-lès-Provins. Son ex époux se remarie le 30.4.1793 à Beton-Bazoches avec Marie Rose BUREAU (23.6.1772 Beton Bazoches-18.4.1812 Montceaux-lès-Provins), fille de Pierre BUREAU, huissier à Beton-Bazoches, marchand (1793), et de Marie Romaine CRUCHOT.

Marie-Madeleine CHRETIEN (1758-1794) épouse divorcée de Vincent Augustin NARET (1747-1815). Elle est condamnée par le tribunal révolutionnaire de Paris pour complicité et exécutée avec Antoine Louis de CHAMPAGNE le 3 janvier 1794.

Antoine Louis de CHAMPAGNE, né le 21.10.1751 à Morsains (Marne), fils d’Antoine Louis de CHAMPAGNE de LOURPS et de Marie Anne TAILLANDIER. Chanoine, grand chantre de la cathédrale de Troyes, et vicaire général de Dijon. Il prit part à la rédaction des cahiers du clergé en 1789, s’associa aux protestations de cet ordre et prononça l’oraison funèbre de Claude HUEZ, première victime de la Révolution à Troyes. Il fait partie de la commune de Troyes, participe aux réunions de la Société populaire et, en août 1792, prêtre serment à la Constitution.

Ses opinions changent lors de la condamnation de Louis XVI. Il publie deux brochures éloquentes et chaleureuses, Adresse au peuple français et Observations d’un patriote. D’autres écrits d’une grande finesse suivent où il abonde tant dans le sens de l’esprit révolutionnaire qu’il tourne adroitement le gouvernement en dérision comme dans Entretiens d’un député, d’un grenadier et d’un villageois ou Lettres d’un citoyen à un ami. Se sentant soupçonné, il quitte Troyes, se réfugie chez ses sœurs à Neuvy et à Barbonne (Marne) puis chez le curé de Villiers-Saint-Georges, à Saint-Martin-du-Boschet chez les MARICOURT, et enfin le 1er septembre 1793 à La Ferté-Gaucher chez Marie Madeleine CHRETIEN, épouse séparée de Vincent NARET, 35 ans. Elle le connaît depuis une quinzaine d’années car il a fait ses études avec son beau-frère, Etienne Robert NARET (1749 Montceaux-1819 Cerneux), prêtre, vicaire de [Beton] Bazoches (1774), curé de Cerneux de 1777 à 1819.

Entre-temps, les commissaires de la Convention de l’Aube arrivés à Troyes depuis le 23 mars 1793 ordonnent des visites domiciliaires et attirent l’attention sur « les prêtres qui sont au moral ce que les poisons sont au physique. Leurs actions tuent sans être aperçues ». L’incarcération d’Antoine Louis de CHAMPAGNE est décidée pour « soupçons de communication avec les émigrés » mais on le recherche sans succès et, le 14 juin 1793, on le déclare « considéré comme émigré ».

« Une perquisition faite chez lui (Antoine Louis de CHAMPAGNE) le 14 juin 1793 fit découvrir des correspondances et écrits contre révolutionnaires, et comme il s’était réfugié à La Ferté-Gaucher chez sa nièce, Mme NARRET, il fut inscrit sur la liste des émigrés. Découvert, il fut arrêté de même que sa nièce;  tous deux furent condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris et exécutés le 3 janvier 1794 », Dict de Biog. Fr.).

Le 30 novembre 1793, lors d’une visite domiciliaire chez Marie-Madeleine CHRETIEN, à La Ferté-Gaucher, il est découvert et arrêté ainsi que sa logeuse et la fille de celle-ci, âgée de 14 ans, qui finira par avouer sa présence depuis deux mois à leur domicile. On saisit les brochures dont il est l’auteur. Il est mis au cachot à la prison de La Ferté-Gaucher, transféré à Rozay le 21 décembre 1793, à Paris le 22 ; il est jugé et condamné le 2 janvier 1794. L’accusateur FOUQUIER-TINVILLE, déclare « qu’il a existé un complot et conspiration tendant à contrarier la souveraineté du peuple, à détruire la liberté, à troubler l’Etat par une guerre civile en armant les citoyens les uns contre les autres, que Antoine Louis CHAMPAGNE … est convaincu d’avoir participé à ce complot et conspiration en composant et distribuant des écrits tendant au rétablissement de la royauté… »

Marie-Madeleine CHRETIEN est condamnée pour complicité. Tous deux sont exécutés le lendemain 3 janvier 1794.

Sources : Revue de la Sté Historique de Provins, article d’Anne-Marie LE CLERC ; Dictionnaire de Biographie Française. Socard, Biographie de Troyes ;  Abbé Prévost. Histoire du diocèse de Troyes pendant la Révolution, Dijon, 1908, 3 vol. Chanoine F. Bridoux, Histoire religieuse du département de Seine-et-Marne pendant la Révolution, 2 tomes, Melun, 1953.

Citation de CHAMPAGNE et  « HARRER »  pour  NARET dans les mémoires du bourreau SANSON.

(AN : cote W 306 (lettre du Comité de Surveillance de La Ferté-Gaucher au Comité de Salut public de la Convention. Acte d’accusation de Fouquier-Tinville. Projet de plaidoyer d’Antoine de Champagne. Pièces à conviction : écrits contre révolutionnaires).

La « femme NARRET » dans les livres :
Les martyrs de la foi pendant la Révolution française - Page 134 de Aimé Guillon - 1821 « ... Champagne une retraite chez elle, pour lui faciliter les moyens de composer et distribuer lesdits écrits contre -révolutionnaires ». La dame Narret fut ...
Les martyrs de la foi pendant la révolution française: ou Martyrologe des ... - Page 134 de Aimé Guillon de Montléon - 1821 « ... AL CHAMPAGNE), ce qu'a voit été pour un père de l'Eglise, cette pieuse vierge qui le cacha chez elle pendant sept ans, lui fournissant avec une ...
Histoire de la révolution et de l'empire - Page 275 de Amédée Gabourd - 1859 « ... L'abbé de Champagne, chanoine de la cathédrale de Troyes, accusé de fanatisme et de royalisme ; madame Narret, âgée de trente-deux ans, convaincue de...
Réimpression de l'ancien Moniteur: seule histoire authentique et inaltérée .- Page 128, 1863 « Antoine-Louis Champagne, âgé de quarante-trois ans, ci-devant noble, prêtre-chanoine et ... Marie-Madeleine Chrétien, femme Narret, âgée de trente-deux ans, convaincue de complicité
Histoire du Tribunal révolutionnaire de Paris avec le Journal de ses actes - Page 496 de Henri Alexandre Wallon - 1880 « Antoine-Louis CHAMPAGNE, ci-devant chanoine et grand-chantre de la cathédrale de Troyes, et Marie- Madeleine CHRÉTIEN, femme NARRET, qui lui avait donné ...
L'église de Paris pendant la révolution française, 1789-1801 - Page 103 de Odon Delarc, Odon Jean Marie Delarc - 1895 « avoir donné asile, à la Ferté-Gaucher, à l'abbé Champagne, qui était son oncle. ... La femme Narret avait dit dans un premier interrogatoire qu'il n'était ...
Histoire du diocèse de Troyes pendant la Révolution - Page 115, de Arthur Émile Prévost - 1909 « Pour comble de cynisme, le tribunal ne craignit pas de faire déposer contre la femme Narret, sa fille, une enfant de quatorze ans, qui déclara que Champagne …
Bulletin - Page 13 de Société historique du Calaisis - 1928 « ... envoyait également à la guillotine Antoine Champagne, ci-devant noble, ... femme Narret, accusée d'avoir receuilli chez elle ce conspirateur (Moniteur ...

Edward NARET (1800-1875) : divorcé de Marie-Madeleine CHRETIEN (1758-1794), Vincent Augustin NARET (1747-1815) s’est remarié en 1793 à Marie Rose BUREAU (1772-1812). Leur fils,  Edouard NARET (2 Fructidor an VIII (20.8.1800) Montceaux-lès-Provins-27.4.1875 Buffalo Virginie Occidentale, Etats-Unis), médecin, est parti en Amérique avec son oncle Jean Pierre Romain BUREAU (Beton-Bazoches 21.3.1770-3.12.1851 Gallipolis). Ils ont été en 1790 parmi les premiers habitants de Gallipolis, comté de Gallia, dans l’Ohio, près de Grands Lacs.

Sources : "History of the French Settlers at Gallipolis, Ohio in 1790 ”Edward NARET; "Gallipolis – histoire d’un mirage américain au XVIII° siècle", Jocelyne MOREAU-ZANELLI,  473 pages, 2000.

CLERSE (CLEREX) Marie Thérèse, femme de N.ROLAND, âgée de 49 ans, née en 1746 à Amsurens, diocèse de Liège, femme de chambre de la femme DUTILLET, Veuve d’Amourens, domiciliée à Provins, condamnée à mort comme conspiratrice le 1er prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécutée le 1er prairial an II, place de la Révolution, et inhumée au cimetière des Errancis.

COLLIER DE LA MARLIERE Antoine Nicolas, Général de la 1ere division de l’Armée du Nord, né le 3/12/1745 à Crécy, est exécuté le 7 frimaire an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine. Condamné le 5 frimaire an II, pour crime de haute trahison dans le complot de DUMOURIEZ.

DARCON dit DARCUS Jean, âgé de 35 ans, né en 1759 à Brioude (43), scieur de long, domicilié à Fontainebleau, condamné à mort le 8 messidor an II par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme complice d’un complot dans la maison d’arrêt de Bicêtre, tendant à égorger la garde de cette maison, se porter aux comités de salut public et sûreté générale, en égorger les membres, leur arracher le cœur, le faire rôtir et le manger. Exécuté le 8 messidor an II, place de Vincennes, et inhumé à Picpus.

D’ARTIGUE Marie Noelle Charlotte,  Veuve MARON, ex-noble, âgée de 46 ans, née à Coulommiers en 1748, y demeurant, condamnée à mort le 7 thermidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration dans la maison de Saint Lazare où elle était détenue. Exécutée le 7 thermidor an II à la Barrière du Trône, a été inhumée à Picpus.

DELIGNY Claude Louis, âgé de 59 ans, né en 1735  à Boutigny, cultivateur, fermier de LANGLOIS DE POMMEUSE, condamné à mort le 12 floréal an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme fanatique, contre révolutionnaire, et convaincu d’avoir enfoui quantité de bijoux et assignats. Exécuté le 12 floréal an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

Claude Louis DELIGNY,  né en 1735 à Boutigny, mort guillotiné le 12 Floréal an II (1.5.1794) à Paris, fermier de Langlois de Pommeuse, à Montrenard, Pommeuse, fils de Claude DELIGNY (17.11.1702 Nanteuil-lès-Meaux -avant 1749),  (AD 77, 2 Bp 1394), laboureur à Boutigny et à Pommeuse (Montrenard, 1749) et de  Marie Anne SASSINOT (27.10.1713 Dammartin-3.9.1763 Pommeuse) [mariés le 23.11.1733 à Meaux, St-Nicolas].

Claude Louis DELIGNY (1735-12 Floréal an II) : Fermier du seigneur de Pommeuse, guillotiné le 12 Floréal an II à Paris. Né en 1735 à Boutigny, fils de Claude DELIGNY, laboureur à Boutigny et à Pommeuse (Montrenard), et de Marie Anne SASSINOT née le 27 octobre 1713 à Dammartin, décédée le 3 septembre 1763 à Pommeuse, Claude Louis DELIGNY est fermier du seigneur de Pommeuse, Langlois, à Montrenard. Il est prévenu de “correspondance, intelligence et d’avoir fourni des secours aux émigrés”, et d’avoir caché des bijoux, “enfoui de l’or et de l’argent monnaie à la face du tyran” ! Les co-inculpés sont le seigneur, sa famille et huit autres personnes attachées à sa maison. Questionné le 22 Germinal an II, Deligny répondit  “que l’argent était enfoui dans une bergerie”. Traduit au tribunal révolutionnaire le 12 Floréal, il est condamné à mort avec Langlois de Pommeuse, la femme et le frère du seigneur, le chapelain et le domestique. Ses biens sont vendus aux enchères le 29 Fructidor an III.(le dossier de parenté établi avec lui m’a permis en 1989 de participer à l’opération « Paris 1789, Paris 1989 », où se retrouvèrent à l’hôtel de ville de Paris les descendants des victimes et héros de la révolution).

DESHUISSARD Louis Pierre, âgé de 38 ans, né le 31/7/1755 à Bailly Romainvilliers, cultivateur, fermier du Prince de Rohan à Saint Blandin (Bailly), condamné à mort le 1er thermidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme ayant tenu des propos injurieux et contre-révolutionnaires : « en applaudissant au manifeste forcené de BRUNSWICK, en disant qu’il n’y avait rien à craindre quand la contre-révolution arriverait dans sa commune parce que, quand on en aurait foutu une douzaine à bas, il répondait du reste, que la royauté était indispensable, que le territoire français était trop grand pour une République, les départements se battraient les uns contre les autres, qu’il fallait rétablir sa royauté et sa noblesse ». Exécuté le 1er thermidor an II, Barrière du Trône, et inhumé à Picpus.

DEVILLE Pierre, domicilié à Charmentray, condamné à mort le 27 messidor an II par le tribunal militaire du 1er arrondissement de l’armée des Pyrénées Occidentales, comme émigré.

DURAND Pierre, âgé de 51 ans, né en 1743 à Bar sur Aube (10), maître de pension, sous chef du bataillon militaire du district, domicilié à Melun, employé de l’Administration, condamné à mort comme prévaricateur, le 7 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 8 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

FARON dit BOSSUT Antoine Isidore, âgé de 45 ans, né en 1749 à Mouroux, ex-commissaire aux terriers, et arpenteur, ingénieur géographe, domicilié à Lestang, condamné à mort le 22 messidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu de propos contre-révolutionnaires tendant à l’avilissement de la représentation nationale des autorités constituées et par suite au rétablissement de la royauté. Exécuté le 22 messidor an II, place du trône, et inhumé à Picpus.

FENAUX Pierre François, charretier, âgé de 40 ans, né en 1754 à Alincourt (27) domicilié à Rosay, condamné à mort le 9 prairial an II par le tribunal révolutionnaire siégeant à Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécuté le 9 prairial an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis.

FROISARMET Marguerite, femme de N. LETOMBE, née en 1760 à Coulommiers, et y demeurant,  condamnée à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire siégeant à Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécutée le 13 pluviôse an II, place de la Révolution et inhumée au cimetière de la Madeleine. (Il s’agit de Marguerite FOIFRANQUET ci-dessous)

FRANCOIS dit CADET Charles, cultivateur, âgé de 37 ans, né en 1757 à Boissy sur Marne (Boissy le Chatel) domicilié à Champoget (hameau de Boissy le Chatel), condamné à mort le 19 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire siégeant à Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécuté le  19 prairial an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis.
Voir « La Révolution à Coulommiers et dans sa région » par Yves RICHARD et Denis SARAZIN-CHARPENTIER.

Charles FRANCOIS dit CADET (1757-19 Prairial an II 6.7.1794 Paris, guillotiné), cultivateur à Boissy-le-Châtel (Champauger).

FOIFRANQUET Marguerite, femme D’ETECOMBE. En fait Marguerite Foy FRANQUET, épouse DELTOMBE, âgée de 43 ans, née en 1760 et domiciliée à Coulommiers, condamnée à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire  siégeant à Paris, comme complice de la conspiration qui a existé à Coulommiers. Exécutée le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumée au cimetière de la Madeleine.

Voir « La Révolution à Coulommiers et dans sa région » de Yves RICHARD et Denis SARAZIN-CHARPENTIER.

GENTELLE Antoine, membre du conseil général de la commune de Paris, âgé de 54 ans, né en 1740 à Moissy-Cramayel, domicilié à Paris, mis hors la loi par décret de la convention nationale du 9 thermidor  an II, comme traître à la patrie, et condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la rébellion de la commune. Exécuté le 11 thermidor an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

GIBERT Jean Louis, pâtissier et membre de la commune de Paris, âgé de 43 ans, né en 1751 à Luzancy, domicilié à Paris, mis hors la loi par décret de la convention nationale du 9 thermidor an II, comme traître à la patrie, et condamné à mort le 11 thermidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme ayant pris part à la rébellion de la commune. Exécuté le 11 thermidor an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis.

GOMOT Nicolas, âgé de 41 ans, né à Boulard (Bouleurs ?) boulanger, domicilié à Paris, condamné à mort le 5 nivôse an II, par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme falsificateur de pain, et pour en avoir accaparé.

GOUFFÉ Thomas, homme de loi, âgé de 50 ans, né en 1744 à Tielles, ( ?) domicilié à Paris, condamné à mort le 9 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme ayant fait des négociations en numéraire, pour le passer aux ennemis de la république, et ayant eu des relations intimes avec le nommé LEBIGNE, agent du Roi de Prusse. Exécuté le 9 floréal an II, place de la Révolution, et inhumé  au cimetière des Errancis.

GUICHARD Jean Baptiste François, Prêtre, curé constitutionnel de Saint Barthélémy, né le 9/10/1745 à Cocherel, condamné le 15 vendémiaire an II, comme contre révolutionnaire. « Du haut de sa chaire avait déclaré Louis XVI martyr et appelé la vengeance du ciel sur les juifs, il refusait de lire les mandements de l’évêque constitutionnel et les décrets de la Convention ». Exécuté le 7 octobre 1793, place de la Révolution et inhumé au cimetière de la Madeleine.

HERVIEUX Jean Baptiste, ministre protestant près la Haute Cour Nationale, menuisier à Coulommiers, âgé de 38 ans, né en 1756 à Saummothe (08) près de Sedan, domicilié à Meaux, condamné à mort le 4 messidor an II par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécuté le 4 messidor an II, à la Barrière de Vincennes, et inhumé à Picpus.

IGONNET Charles Jean Louis, fripier, âgé de 40 ans, né en 1754 à Coulommiers, y demeurant, condamné à mort le 12 pluviôse an II par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécuté le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.
Voir « La Révolution à Coulommiers et dans sa région » par Yves RICHARD et Denis SARAZIN-CHARPENTIER.

Charles Jean Louis IGONET (9.3.1755 Coulommiers-12 Pluviôse an II 31.1.1794 Paris, guillotiné), marchand fripier à Coulommiers, condamné à mort le 12 Pluviôse an II par le Tribunal révolutionnaire séant à Paris comme contre-révolutionnaire.  (AN, W317, dossier 462), Marié le 27.11.1780 à Coulommiers avec Marie Thérèse Victoire BRULFERT (22.12.1759 Mouroux-5 Pluviose an VIII (25.1.1800) Coulommiers), marchande fripière à Coulommiers (1796), fille de Nicolas BRULFERT (v. 1730- ), vigneron à Mouroux (Triangle) et de Marie Catherine PIVERT (v.1741-26.5.1762 Mouroux).

De ce mariage est issu Charles Esprit Pierre IGONET (1783-1863), lieutenant à l’ex 2ème escadron, 6ème Cie du train des équipages militaires à demi-solde (1818), tri-aïeul de Ghislaine DOMMANGET (1900-1991), princesse douairière, épouse de Louis II de MONACO.
Charles Esprit Pierre IGONET (13.5.1783 Coulommiers-20.9.1863), lieutenant à l’ex 2ème escadron, 6ème Cie du train des équipages militaires à demi-solde (1818), chevalier de la Légion d’Honneur, chevalier de Saint-Louis, époux (17.5.1821 Jouy-le-Châtel) de Marie ZUDRE (1789 Ascain, Basses Pyrénées-), parents de :
Louise Clara IGONET (8.7.1818 Coulommiers, reconnue au mariage-15.2.1868 Sampigny, 55), mariée le 25.10.1836 Sampigny avec Jacques MEUNIER (10 Brum. an VII (31 octobre 1798) Nouart, Ardennes-11.8.1877 Sampigny, Meuse), parents de :
Pierre MEUNIER (2.9.1837 Sampigny-30.12.1883 Sedan, 08), fabricant de draps, sous-lieutenant d'infanterie, marié le 6.4.1869 Sedan avec Aurélie FRANCOURT (11.9.1844 Autrecourt (Ardennes)-24.9.1930 Paris 8°), parents de :
Marie-Louise MEUNIER (31.12.1874 Sedan-20.3.1960 Paris), mariée le 23.4.1894 Sedan (08) avec Robert-Joseph DOMMANGET (28.1.1867 Paris X-8.10.1957 Rethel, 08), colonel de cavalerie, parents de :
Ghislaine DOMMANGET (13.5.1900 Reims-30.4.1991 Neuilly-sur-Seine), actrice de théâtre, sociétaire de la Comédie Française, princesse douairière de Monaco épouse (24.7.1946, Monaco) de Louis II GRIMALDI (12.7.1870 Baden-Baden-9.5.1949 Monaco), prince de Monaco (12e, 26 juin 1922 - 9 mai 1949), baron de Saint-Lô.

JACOB Marie Henri Nicolas, ex-général de brigade, âgé de 32 ans, natif de Trilport, domicilié à Meaux, condamné à mort le 3ème jour complémentaire de l’an IV, par la commission militaire séante au Temple, comme complice d’un rassemblement qui a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 fructidor an IV, dans le camp de Grenelle, tendant à égorger la troupe, par suite le Directoire, le Corps Législatif, et à rétablir la Constitution de 1793.

JOISEL Denis, âgé de 42 ans, né en 1752 à Montdétour (91), garde de biens nationaux, ci-devant attaché à Monsieur, frère du tyran-roi, domicilié à Boissise la Bertrand, condamné à mort le 6 germinal  an II par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme convaincu d’avoir tenu des propos tendant à provoquer la royauté et l’avilissement des autorités constituées. Exécuté le 6 germinal an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis.

JOSSELIN François, marchand de moutons, 33 ans, né en 1761 à Champs, domicilié à Ozoir la Ferrière, condamné à mort le 4 messidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire, et pour avoir dit qu’il y aurait un roi avant Noël, que la Convention n’était composée que de scélérats. Exécuté le 4 messidor an II, à la Barrière de Vincennes, et inhumé à Picpus.

LACROIX Madeleine, blanchisseuse à Paris, née en 1772 à Vaires, condamnée pour avoir dit qu’elle voulait un roi, qu’elle se f… de la nation. Exécutée le 27 prairial an II, à la barrière du trône, et inhumée à Picpus.

LADEVESE Pierre Joseph Dorothée Clair, lieutenant d’infanterie, demeurant à Fontainebleau, condamné à mort comme conspirateur le 14 nivôse an II par le tribunal révolutionnaire de Paris.

LAGNIER Jean Baptiste Charles, âgé de 39 ans, né à Montdidier (80) en 1734, ex-curé de Saint Mars, près de la Ferté Gaucher, y demeurant, condamné à mort le 2 décembre 1793 par le tribunal révolutionnaire séant à Paris, comme complice d’une conspiration à Coulommiers. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine. (Dans son dossier se trouvent deux registres paroissiaux, l’un du 11 février 1793 au 2 septembre 1793, de 17 actes ; l’autre de janvier 1793 au 6 septembre 1793, de 28 actes).

LAMBERT Jean Pierre, âgé de 28 ans, né en 1766 à Guignes, garçon boucher,  domicilié à Nangis, condamné à mort le 8 floréal an II par le tribunal révolutionnaire  séant à Paris, comme convaincu d’avoir tenu des propos contre-révolutionnaires. Exécuté le 8 floréal an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

LARCHÉ Joseph, maçon, âgé de 36 ans, né en 1758 à Fontainebleau, condamné à mort le 8 messidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’un complot dans la maison d’arrêt de Bicêtre, où il était aux fers pour 12 ans, tendant à égorger la garde de cette maison, se porter aux comités de salut public et de sûreté nationale, en égorger les membres, leur arracher le cœur, le faire rôtir et le manger. Exécuté le 8 messidor an II, place de Vincennes, et inhumé à Picpus.

LASNIER Jacques, homme d’affaires, Officier municipal de Paris, Receveur des rentes, né en 1742 à Ozoir la Ferrière, mis hors la loi par décret de la convention nationale du 9 thermidor an II, comme traître à la patrie. Exécuté le 11 thermidor an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis.

LAUTENOIS Alexandre, ex garde-chasse, bourrelier-sellier, âgé de 44 ans, né à Villiers sur Marne (94), demeurant à Champs, condamné à mort le 3 messidor an II par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire, ayant crié d’un ton ironique : «  vive la Nation ! la chandelle vaudrait-elle dix livres la livre » ; ajoutant que l’ennemi mettrait l’ordre à tout. Le 25 pluviôse il était prisonnier à la Conciergerie depuis 3 mois et demi. Exécuté le  3 messidor an II, barrière du Trône et inhumé à Picpus.

LAVAL Joseph, ci-devant garde-chasse, âgé de 46 ans, né en 1746 à Saint Thibault, domicilié à Choisy, condamné à mort le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration de Coulommiers. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution et inhumé au cimetière des Errancis.

LAVECHAIN Marie Josèphe Félicité, domestique d’un prêtre émigré, âgée de 33 ans, née en 1761 à Fermentières (Faremoutiers ?) domiciliée à Pommeuse, condamnée à mort le 27 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire ayant dit que la France ne sera jamais bien gouvernée que par un roi ; que ceux qui la gouvernent actuellement étaient des brigands et des égorgeurs de roi, que son maître avait bien fait d’émigrer et que les patriotes auraient la gueule cassée. Exécutée le 27 ventôse an II, place de la Révolution, inhumée au cimetière de la Madeleine.

LEBAS Jean Pierre, prêtre, curé de Coulommiers, âgé de 50 ans, né en 1743 à Meaux, domicilié à Coulommiers, condamné à mort le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration de Coulommiers. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière des Errancis.

LEBLANC Antoine Julien, peintre et vitrier, âgé de 47 ans, né le 7/11/1746 à Bray sur Seine, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 16 messidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 16 messidor an II, place du Trône, inhumé au cimetière des Errancis. (extrait de baptême dans son dossier).

LECOCQ Pierre Joseph, âgé de 60 ans, ex curé, né en 1734 à Querqueville près de Cherbourg (50) domicilié à Cottençon ? condamné à mort le 11 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur, ayant craché sur un oriflamme, en disant que la convention était composée de gredins, et en pariant qu’avant peu les émigrés entreraient dans Paris. Exécuté le 11 prairial an II, place de la République, inhumé au cimetière des Errancis.

LECOURT Nicolas, maréchal, âgé de 59 ans, né en 1735 à Dormans (51) domicilié à Chevry, condamné à mort le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’un complot qui a existé dans les différentes communes du district de Rosay. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

LEFEVRE de SAINT MORÉ François Pierre, maréchal des logis du 18ème régiment de Chasseurs à l’armée du Rhin, âgé de 28 ans, né en 1766 à Provins, domicilié à Paris, condamné à mort le 24 messidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur, présumé ex-noble, et ci-devant vicomte de Saint Maur, cachant son origine et voyageant sous de fausses qualités, pour escroquer dans les auberges. Exécuté le 24 messidor an II, place de Vincennes, inhumé à Picpus.

LEFRANC Claude, chirurgien appointé dans le 7ème régiment de hussard, né à Livry (77) domicilié à Paris, condamné à mort le 15 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur.

LEGER Claude, meunier et cultivateur, âgé de 49 ans, né en 1745 à Villemeux (28) domicilié à Rosay, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 9 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 9 prairial an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière des Errancis.

LEROY dit Dix Août, Pierre Nicolas Louis, ex-juré au tribunal révolutionnaire de Paris, âgé de 52 ans, né en 1752 à Coulommiers, y demeurant, condamné à mort le 17 floréal an III, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de FOUQUIER-TINVILLE. Exécuté le 18 floréal an II, place de Grève, inhumé au cimetière des Errancis.

Voir «La Révolution à Coulommiers et dans sa région » par Yves RICHARD et Denis SARAZIN-CHARPENTIER. 

Antoine Nicolas Louis LE ROY de MONTFLOBERT dit « Dix Août » (23/03/1743 Coulommiers -18 Floréal an III Paris, 07/05/1795 guillotiné), écuyer, officier de SA le Duc d’Orléans, maire de Coulommiers (21/11/1790), juré au tribunal révolutionnaire de Paris, condamné comme complice de Fouquier-Tinville. Fils de : Pierre Jacques LE ROY des NONCOURTES (1695-17/09/1759 Paris, paroisse Saint-Sulpice), écuyer (1748), veneur du duc d’Orléans (1742-1748), seigneur des Nouescourtes, de Voisins (Chailly-en-Brie) en 1757 [ép. (avant 1731) Marie Houdette SAGET] et de Jeanne Elisabeth LEFORT de LA VILLENEUVE (1710- ) fille de Nicolas LEFORT, gentilhomme servant de feue Madame; et de Marie Françoise CHERON, [mariage le 25/10/1740 à Doue, chapelle du château de Doue, dispense de mariage pour consanguinité du 17/10/1740 (AD 77, 22 G 41), mariage célébré par son frère Pierre-Nicolas LEFORT de LA VILLENEUVE, bachelier en droit de la faculté de Paris, prêtre curé de Doue (1737), vicaire à St-Christophe de Meaux (1738)]. 

Neveu  de :
- Houdette Henriette LE ROY[i] (26/05/1731 Coulommiers-15/05/1809)
- Charles Jacques LE ROY des NONCOURTES (26/07/1735 Coulommiers, 12 rue du Puits Houziaux -11/03/1819 Coulommiers), écuyer, officier de la Reine, valet de chambre de la Dauphine (1772), seigneur du Mée (signe LE ROY la VILLENEUVE en 1814), maarié à Marie Jeanne Constance LEFEVRE
- Jean-François LE ROY (04/03/1742 Coulommiers- ) dont descendance actuelle
- Jeanne Elisabeth LE ROY de LA VILLENEUVE (07/12/1745 Coulommiers -30/01/1791 Coulommiers), mariée à Thomas d’ARGIS, seigneur en partie de Véry et Herbigny, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de St-Louis
- François Jean LE ROY (29/09/1754 Chailly-en-Brie -08/09/1757 Chailly-en-Brie )
- Jacques Louis LEROY des BORDES [ii] (02/06/1747 Coulommiers-02/04/1814 Coulommiers), capitaine au corps royal de génie; maire (1793-1795, 1806) de Coulommiers; conseiller d’arrondissement (Meaux) 1812; électeur de S&M (1812); propriétaire (1814) 4 rue de l’Orme Chaumont, ép. 23/04/1787 à Provins Marie Louise Françoise CLEMENT de LA PUJADE (13/09/1762 Provins, St-Quiriace-04/09/1806 Coulommiers) fille de Jean François CLEMENT de LA PUJADE, chevalier de St-Louis (1762); capitaine de cavalerie (1762); garde du corps du roi, compagnie de Luxembourg (1762); et de Marie Louise de BEAUFORT ( -04/09/1806 Coulommiers) 

Frère de :
- Jean Baptiste LE ROY (-1818 ou 1819?), écuyer (1743), valet de chambre de la Reine (1743-1748), marié à  Marie Antoinette MAHON (1717-18/06/1743)
- Nicolas Henri LE ROY DUPUIS [iii] (v. 1700-après 1764), capitaine au régiment de la marine (13/10/1734), chevalier de St-Louis (26/01/1746), pensionné du Roi, marié le 20/01/1749 à Aulnoy avec Marie BAZIER
- Jeanne Elisabeth Henriette LE ROY épouse  (25/02/1715 Coulommiers) d’Alexandre-Etienne LE MAZIER, écuyer (1743), fils d’Alexandre LE MAZIER, conseiller du roi, auditeur en la Chambre des Comptes et de Louise de MONGUILLON
- Philippe Louis LE ROY des BORDES (1702-01/09/1748 Coulommiers), conseiller du roi (1748), président en l’élection de Coulommiers (1743-1748)[iv], marié avec Catherine-Louise AGUENIN LE DUC de l’Orme (- 1783) fille de Nicolas AGUENIN LE DUC, capitaine de grenadiers.

[i] Charles Jacques LE ROY et Henriette Houdette LE ROY ont été les parrain et marraine de mon aïeul maternel Charles Henry SASSINOT baptisé le 9 mars 1754 à Saints. Le prénom Henri, donné par Henriette LE ROY, est devenu le prénom de famille sur 8 générations.

[ii] Jacques Louis LE ROY des BORDES a un dossier très complet aux archives de l’Armée à Vincennes (biographie dans le dictionnaire des ingénieurs du Roi d’Anne Blanchard) : élève lieutenant en second à Mézières (1766-1767), ingénieur ordinaire et lieutenant réformé à 21 ans le 01/01/1768, affecté à Arras, capitaine à Bapaume (01/01/1777), à Brest (1783), Cambrai (1784), Lille (1785), Condé (1786) (AG Y b 686, fiche individuelle).

[iii] Archives Vincennes : « frère du Sr Leroy, valet de chambre de la Reine, cadet 1716 ou 1717, lieutenant en second (09/1719), lieutenant (03/1720), lieutenant grenadier (1734), capitaine (13/10/1734), retiré, bon officier, peu de biens ».

[iv] Information de vie et mœurs, 29.01.1744, (AN Z1A599), succède à son père à la présidence de l’élection de Coulommiers (AN, V/1/341 pièce 23). 

LESIRE Jean Charles (Jean Claude Pierre), cultivateur et membre du conseil général de la commune, âgé de 23 ans, né en 1751à Rosay, domicilié à Paris, mis hors la loi, par décret de la convention nationale du 9 thermidor an II, comme traître à la patrie. Exécuté le 11 thermidor an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière des Errancis.

LEUILLOT Augustin, ex curé constitutionnel de Saint Rémy de la Vanne, âgé de 70 ans, né en 1724 à Précourt ? Pierrecourt ? Piencourt ? domicilié à Saint Rémy de la Vanne, condamné à mort comme complice d’un complot contre-révolutionnaire, le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. (dans son dossier, se trouve un registre B.M.S. contenant 28 actes du 10 février 1793 au 6 octobre 1793, saisi chez lui à St Rémy de la Vanne, il note que les registres depuis 1574 ont été remis à la municipalité). Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

LIMENTON de CHASSET Augustin François Philibert, ex-noble, prêtre, curé de Saint Rémy de la Vanne, né le 4/8/1739 à Paris, condamné à mort comme conspirateur le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

LOUTH (LOTH) Jean, prisonnier de guerre hongrois, âgé de 24 ans, né en 1770 en Hongrie, demeurant à Meaux, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 5 messidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, convaincu d’être signataire d’un écrit royaliste et d’embauchage. Exécuté le 5 messidor an II, place du trône, inhumé à Picpus.

LUCAS François Nicolas, âgé de 28 ans, né à La Ferté sous Jouarre en 1766, serrurier, domicilié à Paris, condamné à mort le 28 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’un complot dans la maison d’arrêt de Bicêtre où il avait été précédemment condamné à 22 ans, de détention, pour poignarder les membres des comités de salut public et de sûreté générale de la convention, de leur arracher le cœur, le griller et le manger, et faire périr les plus patriotes dans un tonneau garni de pointes. Exécuté le 28 prairial an II, Barrière du trône, inhumé à Picpus.

MAGNAN Pierre Louis, gendarme près les tribunaux, né à Boissy le Chatel, condamné comme ennemi du peuple, en favorisant l’impunité des conspirateurs. Exécuté le 25 prairial an II, Porte Saint Antoine, inhumé au cimetière Ste Marguerite.

MARTIN Guillaume, médecin, âgé de 65 ans, né en 1729 à Lavaur (81) domicilié à Coulommiers, condamné à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration qui a existé à Coulommiers. Exécuté le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

MAUBERT-NEUILLY Jean Germain, écuyer, ex fermier général, secrétaire de Capet à la Cour des Aides de Paris, âgé de 64 ans, né à Paris en 1730, domicilié à Noisy, condamné à mort le 19 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration contre le peuple, en mettant dans le tabac de l’eau et des ingrédients nuisibles à la santé des citoyens. Exécuté le 19 floréal an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière des Errancis.

MAULNOIR Etienne François, âgé de 50 ans, né en 1744 à Courgivaux (51), juge de paix à Coulommiers, y demeurant, condamné à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration de Coulommiers. Exécuté le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

MAZURE Pierre, tisserand, âgé de 57 ans, né en 1737 à Jouy sur Morin, ancien maire de la commune de Jouy sur Morin, et y demeurant, condamné à mort comme complice d’un complot dans le département de Seine et Marne, le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

MERLIN Pierre, âgé de 29 ans, né en 1765 à Suippes (51), avoué, officier municipal de Coulommiers, et y demeurant, condamné à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration qui a existé à Coulommiers. Exécuté le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

MERY Louis, huissier au Châtelet de Paris, huissier dans les tribunaux, âgé de 41 ans, né en 1753 à Pontault, domicilié à Paris, condamné à mort  comme conspirateur, le 9 thermidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 9 thermidor an II, Barrière du Trône, inhumé à Picpus.

MICHEL Henriette Françoise Anne, Veuve de Jacques Ange de MARBEUF, ex-marquise, âgée de 55 ans, née en 1735 à Nantes, domiciliée à Champs, condamnée à mort le 17 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincue d’avoir désiré l’arrivée des Prussiens et des Autrichiens, pour lesquels elle conservait les provisions. Exécutée le 18 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumée au cimetière de la Madeleine.

MINET Elisabeth, couturière, marchande ambulante de figurines religieuses, âgée de 26 ans, née en 1748 à Lagrandville (08) domiciliée à Quincy, condamnée à mort le 28 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspiratrice, voyageant sans passeport. Lorsqu’elle fut arrêtée à Sucy en Brie, elle résiste quand on veut lui arracher son missel, disant « je l’aime, je l’aime, je l’aime beaucoup pour prier le bon Dieu ». Exécutée le 28 prairial an II, barrière du trône, inhumée à Picpus.

MIRVILLE Jean François, ex-garde de l’ex-duchesse de Fleury, domicilié à La Chapelle Saint Sulpice (77) condamné à mort le 17 messidor an II, par le tribunal criminel de Paris, comme convaincu d’avoir dit qu’il perdait beaucoup à la révolution, et que jamais il ne se mettrait au pas, qu’il n’y ait un roi.

MOHEAU Jean Baptiste, commissaire des guerres, attaché au dépôt de Fontainebleau, âgé de 51 ans, né en 1743 à Paris, domicilié à Fontainebleau,  condamné à mort comme prévaricateur, le 7 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 8 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

MONTAGNE Pierre, âgé de 78 ans, né à Payzac (07), ex curé de Touquin, domicilié à La Ferté Gaucher, condamné à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’être auteur ou complice d’un complot qui a existé dans différentes communes du canton de Rozay, « tendant à renouveler une nouvelle Vendée, et dans lequel le drapeau national avait été outragé ».Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

NOEL Jean François, potier d’étain, âgé de 34 ans, né en 1760 à Verneuil, domicilié à Meaux, condamné à mort le 5 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur, en insultant à la cérémonie civique faite à Meaux, lors de l’acceptation de la constitution républicaine de 1793, en traitant cette cérémonie de bêtise et de cochonnerie, en insultant les citoyens de garde dans leur poste. Exécuté le 5 floréal an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

NOIRET (TE) Charlotte, femme de N. BLANCHETON, âgée de 29 ans, sans profession, née en 1765 à Coulommiers, et y demeurant, condamnée à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration dans la commune de Coulommiers. Exécutée le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, inhumée au cimetière de la Madeleine.

OGIER de BAULNY Etienne Thomas, ex-noble, âgé de 46 ans, né  en 1748 à Coulommiers, y demeurant, condamné à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir confié son fils à un garde du roi, pour le faire émigrer. Exécuté le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

Etienne Thomas OGIER de BAULNY (30.12.1747 Coulommiers -13 Pluviose an II (14.2.1794) guillotiné, Paris), était le fils de Thomas OGIER de BAULNY (24/10/1688 Baulny, Meuse-06/01/1763 Coulommiers, Seine-et-Marne), écuyer, seigneur de Baulny, brigadier, puis exempt des gardes du corps du roi (1715-1755), (bataille de Fontenoy), chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, et de Louise-Catherine REGNOUST (-ap 1775, fille de Louis REGNOUST procureur du Roi à l’Election de Coulommiers et d’Anne Magdeleine GOURDÉ (mariés le  22/11/1746 à Saints, Seine-et-Marne).

Etienne Thomas OGIER de BAULNY (1747-1794), écuyer, mousquetaire de la 1ère compagnie (1765-1775), chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis s’est marié le 26/06/1775 à Cerneux, Seine-et-Marne, avec  Elisabeth Perrine Marguerite HUVIER (26.6.1753 Coulommiers -11.11.1825 Coulommiers), morte des suites d'une paralysie survenue 8 à 10 jours avant. Le mariage a été célébré par l’oncle de la mariée Etienne Fare Charles HUVIER (1724-1784), prêtre, curé de Marolles (1749-1752), de La Chapelle-Rablais (1752-1759) et de Cerneux (1759-1777).

Le frère de mon aïeul Charles Henry SASSINOT (1754-1825), laboureur à la ferme du Mée à Saints, François SASSINOT (1768-1822), prêtre, professeur de théologie et directeur du Petit Séminaire de Meaux, ne voulant pas entrer dans les rangs du clergé constitutionnel pendant la Révolution, a été précepteur des enfants d’Etienne Thomas OGIER de BAULNY (1747-1794).

Enfants d’Etienne Thomas OGIER de BAULNY :
- Amédée-Etienne-Fare-Marguerite OGIER de BAULNY (25/03/1780 Coulommiers-24/05/1851 Paris, 11°), employé (1806) aux douanes, rejoint Louis XVIII à Gand en passant par la Suisse et l’Allemagne, lieutenant aux grenadiers à cheval de la garde royale (1820) à Versailles, capitaine de cavalerie (-av 1829), maire de Coulommiers (1840-1844), marié le 16/09/1820 à Coulommiers avec Françoise-Zéphirine PERRIN (de BOISLAVILLE) (23 Brum. an VIII 14/11/1799 Coulommiers-04/10/1888 Coulommiers † cimetière de Coulommiers), demeurant 2 rue de la Vieille prison puis cour St-Marc (1880), fille de François-Maximilien PERRIN (de BOISLAVILLE) (3/10/1771 Coulommiers-26/10/1860 Coulommiers), propriétaire (1806), maire de Coulommiers de 1815 à 1826; LH (L 2109057), fils de Michel Maximilien PERRIN (1733-1810), avocat, premier échevin de Coulommiers (1776), conseiller du Roi, lieutenant en l’Election, conseiller à la Cour des Monnaies, maire de Coulommiers (1781-1785) et de Perrette-Marguerite-Zéphirine SAISY (3/6/1783 Dijon-22/9/1868 Coulommiers),
- Jean Louis Thomas OGIER de BAULNY (12.10.1777 Coulommiers-4.3.1814 Paris), a servi dans l’armée de Condé en 1791, officier au 7ème  et 13ème régiment de chasseurs à cheval, lieutenant aux grenadiers à cheval de la garde, campagnes de 1803-04 (côtes de l’Océan), de 1806-07 (Grande Armée), de 1809 (Autriche), de 1810 à 1812 (Espagne), 1813 (Saxe), chevalier de la Légion d’honneur (15.6.1811). Mortellement blessé à la bataille de Montmirail, mort à l’hôpital à Paris. Une lettre de sa mère à son frère Amédée dit son désespoir de n’avoir pu l’assister dans ses derniers instants alors qu’il était si près de Coulommiers.

PARENT Nicolas, né en 1758 à Thorigny, vivant de son bien, domicilié à Paris, condamné à mort le 5 thermidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspirateur, ayant fait différents voyages en Allemagne et en Suisse, et n’étant rentré en France qu’au mois d’avril 1793. Exécuté le 5 thermidor an II, Barrière du Trône, et inhumé à Picpus.

POTHIER de GESVRES Louis Joachim, ex-noble, duc de Gesvres, Pair, âgé de 62 ans, né à Paris en 1733, domicilié à Thorigny, condamné à mort le 19 messidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration, dans la maison d’arrêt du Luxembourg où il était détenu. Exécuté le 19 messidor an II, place du Trône, inhumé à Picpus.

PREVOST François Joseph Toussaint, officier municipal, âgé de 45 ans, né en 1749 à Beauvois (02) domicilié à Coulommiers, condamné à mort le 12 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration qui a eu lieu à Coulommiers, et ayant dit que les sociétés populaires étaient contraires à l’intérêt public, qu’il n’en fallait souffrir aucune. Exécuté le 13 pluviôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

PRISSET André Joseph, chef de division des équipages d’artillerie de l’entreprise de Choiseau, âgé de 46 ans, né en 1748 à Cartigny (59) domicilié à Fontainebleau, condamné à mort le 2 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme fournisseur infidèle, complice de Choiseau. Exécuté le 2 ventôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

PROFFIT Pierre Louis, laboureur, âgé de 50 ans, né en 1744 à La Ferté Gaucher, domicilié au hameau de La Chapelle Véronge, condamné à mort le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir été auteur ou complice d’une conspiration et rébellion à main armée qui a eu lieu dans les communes de Mauperthuis, La Ferté Gaucher, Touquin et autres, les 23, 24 et 25 frimaire derniers. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

PRUNELLE Louis, maître d’école, âgé de 33 ans, né en 1761 à Champguyon (51), greffier de la municipalité de Meilleraye, condamné à mort le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir été auteur ou complice d’un complot et rébellion a main armée, qui a eu lieu dans les communes de Mauperthuis, La Ferté Gaucher, Touquin et autres, les 23, 24 et 25 frimaire précédents. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

QUATRESOLS de MAROLLES Charles Nicolas, âgé de 23 ans, ci-devant noble, lieutenant au 1er bataillon du district de Rozay, né en 1771 à Marolles, y demeurant,  condamné à mort le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

Charles Nicolas QUATRESOLZ de MAROLLES (22.7.1770 Marolles-10 Frimaire an II (30.11.1793) guillotiné. Fils de Nicolas Michel QUATRESOLZ de MAROLLES (23.10.1733 Coulommiers-31.7.1818 Marolles (cousin germain du suivant), mousquetaire du Roi 1ère Cie (1762), chevalier de St-Louis, chevalier, seigneur de Marolles et de Villiers Templon (1775), député à l’Assemblée législative (31.8.1791-20.9.1792), président du district de Rozay, maire de Marolles (1800-1803) et de Louise Marguerite Charlotte BARENTIN de MONTCHAL (1748 La Motte (Auvergne)-10 Frimaire an II (30.11.1793) guillotinée). Charles Nicolas QUATRESOLZ de MAROLLES (22.7.1770 Marolles-10 Frimaire an II, 30.11.1793) officier au Régiment de Béarn (1788), au 15 Régiment d’Infanterie, combat à St-Domingue (1792), lieutenant au 1er bataillon du district de Rozay, guillotiné en même temps que sa mère, condamnée à cause de sa correspondance chiffrée avec des prêtres réfractaires.

QUATRESOLS de LA HANTE Gédéon Alexandre Pierre, âgé de 60 ans, ex-noble, sans profession, né 31/1/1734 à Lille (59) domicilié à Coulommiers. Ecuyer, Chevau Léger de la garde ordinaire du roi, seigneur du Bois Trotignon (Lescherolles). Marié le 29/9/1788 à Coulommiers avec Marie Justine Augustine Jeanne MONDOLOT (1768-1828), fa Justin (°1738 Paris, + 1828 Coulommiers) et de Augustine Jeanne Charlotte JOSSET (1746-1810). Condamné à mort le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

Gédéon Alexandre Pierre QUATRESOLZ de LA HANTE [i] (31.1.1734 Lille-10 Frimaire an II, 30.11.1793) guillotiné (barrière du Trône), fils de Pierre Henry QUATRESOLZ, chevalier de Marolles (17.11.1698 Coulommiers-22.11.1765 Coulommiers), écuyer, chevalier de Marolles, ingénieur en chef[ii], chevalier de Saint-Louis, maire de Coulommiers en 1765 et d’Antoinette Catherine Marie Louise DELABARRE † 1756 (mariés le  18.7.1732). Gédéon Alexandre Pierre QUATRESOLZ de LA HANTE (1734-1793), écuyer, chevalier de Marolles, était chevau léger de la garde ordinaire du Roi (en 1762). Il a épousé le 16.8.1762 à Marolles Henriette AUBERT (1742-20.10.1812 Paris)

Ses enfants :
- Alexandre Gédéon QUATRESOLZ de LA HANTE (8.5.1767 Coulommiers-après 17.11.1832), chevau léger de la Garde ordinaire du Roi, propriétaire à Coulommiers (1807), épouse par contrat de mariage du 6.3.1807 (Maître Gauldré-Boileau, notaire XVIII, MC AN) Catherine Barbe MARCOUX,
- Amélie Jeanne QUATRESOLZ de LA HANTE (4.5.1769 [Coulommiers]-1.5.1832 Coulommiers), mariée le 10.11.1788 à Marolles à Auguste Pierre Eugène de GODDES de VARENNES (15.9.1757 Angers-17.11.1832 Coulommiers), 5ème marquis de Varennes, capitaine de dragons, major de cavalerie sous la Restauration, émigré en Hollande et en Angleterre, engagé dans l’armée des Princes, maire de Coulommiers (1808-1815), dessinateur de talent

[i] Nous, généalogiste des Ordres du Roy, certifions à Monseigneur le Duc de Chaulnes, Pair de France, Chevalier et Commandeur des Ordres du Roy, troisième lieutenant des Chevaliers de la garde de sa Majesté que Gédéon - Alexandre - Pierre Quatresols de Marolles, né et baptisé en la paroisse de St André de Lille en Flandre le 31 Janvier 1734, est fils de Noble Pierre Henry Quatresols, Seigneur de Marolles et des bois de St Martin, Chevalier de l'Ordre de St Louis et ingénieur du Roy et de Dame Antoinette - Caterine - Louise de la Barre son épouse ; que sa famille a été annoblie l'an 1623 en la personne de Jean Quatresols son trisaïeul Seigneur de Coubertin près Coulommiers en Brie, Auditeur en la Chambre des Comptes de Paris, en considération de ses services tant en sa charge pendant 20 ans que près Monsieur de Beaumont, Ambassadeur pour le Roy en Angleterre et aussi de ceux de son père qui avoit été Lieutenant Général de la Ville de Coulommiers et Gouverneur de cette Ville pendant les troubles de la Ligue.

[ii] Le Pays Briard, 23.09.1994, A la découverte de la fontaine de Marolles ou quand un futur maire de Coulommiers fortifiait la Bretagne, par Denis Sarazin.. 

A Béthune (dès 1715), Arras, Lille (1733), Port Louis de Bretagne (1735-1740), Concarneau, Oléron (1751, nommé maire de Coulommiers le 31 octobre 1765.

 A Port-Louis, lLa Fontaine de Marolles qui alimente un petit doüet s'est appelée successivement "Fontaine des Poullo (1636), Fontaine du Pasty (1680-1723), Fontaine de l'Esplanade. Réédifiée en 1740 par l'ingénieur de la Place, Pierre de Quatresols de Marolles, elle a depuis gardé ce nom.

RABY Jean Etienne, garde chasse de l’émigré MONTESQUIOU et des bois nationaux, âgé de 56 ans, né en 1738 à Mauperthuis, y demeurant, condamné à mort le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir été auteur ou complice d’une conspiration et rébellion à main armée, qui a eu lieu dans les communes de Mauperthuis, La Ferté Gaucher, Touquin et autres, les 23, 24 et 25 frimaire précédents. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière de la Madeleine.

RAYER Antoine, cultivateur, âgé de 34 ans, né aux Granges (Boissy) en 1760, domicilié à Boissy, condamné à mort le 19 prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme contre-révolutionnaire, complice de l’assassinat du nommé Jarry officier de santé à Boissy sur Marne. Exécuté le 19 prairial an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

Voir « La Révolution à Coulommiers et dans sa région » par Yves RICHARD et Denis SARAZIN-CHARPENTIER. Antoine RAYER (5.3.1760 Boissy-le-Châtel, Les Granges- 19 Prairial an II 6.7.1794 Paris), guillotiné, fils de Denis RAYER (1727-13.10.1777 Boissy-le-Châtel), laboureur à Chailly-en-Brie et de Marie Louise DUPUIS (-ap. 28.1.1782). Antoine RAYER (1760-1794) était cultivateur à Boissy-le-Châtel au hameau des Granges. Il s’est marié le 28.1.1782 à Chailly-en-Brie (avec une dispense du 3 au 4° degré) avec Marie Anne HURAND, fille de Denis HURAND, laboureur, et de Marie Catherine MASSON (-avt 28.1.1782).

Il était le beau-frère de : Jean Baptiste Cyprien DORIVAL (26.9.1749 Boissy-le-Châtel-13.9.1813 Boissy-le-Châtel), agent des affaires de M. de Caumartin, seigneur de Boissy-le-Châtel (1779), cultivateur à Boissy-le-Châtel, lieutenant de la garde nationale le 26 avril 1791 et maire de Boissy-le-Châtel (1800-1813), marié le 13.9.1779 à Meaux St-Thibault avec Elizabeth Foy RAYER (1754-).

…. le père de : Antoine Ferdinand RAYER (5.11.1792 Boissy-le-Châtel, Les Granges-22.4.1881 Coulommiers), cultivateur à Boissy-le-Châtel (Les Granges, jusqu’à au moins 1820) puis à Chevru (ferme de la Commanderie), maire de Chevru (1826-1831), propriétaire rue du Palais de Justice à Coulommiers (1881), marié à Louise Roses Joséphine MASSON (1797-1866)

… et l’arrière grand-père de : Henri Alphonse  RAYER (1847-), cultivateur à Clos Fontaine (1887), maire de Chevru (1867-1871).

RAYNAUD Pierre, cultivateur à Boissy, né en 1762 à Vic le Comte (63) condamné comme conspirateur, exécuté le 25 messidor an II, place du Trône, et inhumé à Picpus.

REBOURS Jean Antoine, écrivain public, âgé de 57 ans, né à Fontainebleau en 1737, domicilié à Coulommiers, condamné à mort comme contre-révolutionnaire le 9 frimaire an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris. Exécuté le 10 frimaire an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

REMY Nicolas Antoine, prêtre, curé de Mauperthuis, âgé de 51 ans,  né en 1743 à St Barthelemy de Beaulieu, domicilié à Mauperthuis, condamné à mort le 12 ventôse an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir été auteur ou complice d’une conspiration et rébellion à main armée qui a eu lieu dans les communes de Mauperthuis, La Ferté Gaucher, Touquin et autres, les 23, 24 et 25 frimaire précédents. Exécuté le 12 ventôse an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière de la Madeleine.

REVECHE Fiacre Pierre, cultivateur, fermier du Commandeur de Malte, âgé de 45 ans, né en 1749 à Nangis, domicilié à Bar sur Ornain, condamné à mort, le 4 thermidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration dans la prison du Luxembourg où il était détenu. Exécuté le 4 thermidor an II, Barrière du Trône, et inhumé à Picpus.

SAINT GERMAIN dit de VILLEPLAT Joseph, ex-fermier général, âgé de 66 ans, natif de Valence (26) domicilié à Fontainebleau, condamné à mort le 22 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration contre le Peuple français, notamment en mêlant dans le tabac des ingrédients nuisibles à la santé des citoyens qui en faisaient usage. Exécuté le 22 floréal an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

SAISSEVAL Charlotte Geneviève, veuve DUTILLET, ex noble, âgée de 49 ans, née en 1745 à Paris, domiciliée à Provins, condamnée à mort le 1er prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspiratrice ayant entretenu des intelligences avec les ennemis extérieurs de la République. Exécutée le1er prairial an II, place de la Révolution, et inhumée au cimetière des Errancis. (signe SALLEVAL du TILLET)

SERARD Jean Jacques, prêtre, curé de Champdeuil, né en 1740 à Vire (14), condamné comme contre-révolutionnaire, et pour exercice interdit du culte catholique, et ayant dit que « l’assemblée nationale, les départements et les districts n’étaient composés que de gredins, qui feraient la ruine de la France ; que si l’on n’avait jamais d’autres lois, on serait toujours malheureux ; enfin, que les pères de famille étaient bien malheureux d’élever leurs enfants avec bien de la peine jusqu’à l’âge de 18 ans, pour les voir aller verser leur sang pour cinq ou six cents scélérats qui étaient à l’Assemblée ». Exécuté le 18 messidor an II, place du Trône, et inhumé à Picpus.

TEYSSIER de MARGUERITTES Jean Antoine, noble, ex-baron, député de la Constituante. Littérateur, académicien, âgé de 50 ans, né le 30/7/1744 à Nimes (30) et domicilié à Lagny, condamné à mort le 1er prairial an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme auteur ou complice des conspirateurs du midi, et notamment à Nîsmes et à Arles .(Créateur et entrepreneur d’une manufacture de céruse à Lagny, il était breveté d’invention de la Nation). Exécuté le 1er prairial an II, place de la Révolution, inhumé au cimetière des Errancis.

TROUVÉ Louis Michel, âgé de 58 ans, ex-curé de Moissy, né à Allouville (76) en 1736, domicilié à Moissy, condamné à mort le 8 messidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la conspiration de Bicêtre, où il était détenu comme suspect, tendant à forcer la garde de cette maison, se porter à la Convention et singulièrement aux comités de salut public, et de sûreté générale, en égorger les membres les plus marquants, leur arracher le cœur, le rôtir et le manger. Exécuté le 8 messidor an II, place de Vincennes, et inhumé à Picpus.

TRUDENNE de MONTIGNY Charles Michel., âgé de 29 ans, ex-conseiller au ci-devant parlement de Paris, né le 1er mai 1766 à Paris, cultivateur, domicilié à Montigny, condamné à mort le 8 thermidor an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration dans la maison d’arrêt de Saint Lazare où il était détenu. Exécuté le 8 thermidor an II, Barrière du Trône, et inhumé à Picpus.

VIGNIÉ Jean Etienne, prêtre, ex-chapelain de LANGLOIS de POMMEUSE, âgé de 40 ans, né à Tigeaux en 1754, condamné à mort le 12 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir facilité les correspondances et intelligences entretenues par les frères et femme LANGLOIS, avec les ennemis extérieurs de la République. Exécuté le 12 floréal an II, place de la Révolution, et inhumé au cimetière des Errancis.

VILLECOT Guillaume, jardinier, âgé de 39 ans, natif de Mauperthuis, domicilié à Guérard, condamné à mort le 12 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d’avoir caché de l’argenterie dans le jardin de Langlois-Guérard, et porté chez Deligny du numéraire et des bijoux pour les enfouir.

VILMAY Jacques Augustin, garde chasse à Echaboulin, né en 1742 à Saint Germain, condamné comme ennemi du peuple, en insultant la mémoire de MARAT, le traitant de scélérat, et disant que tout individu qui soutiendrait les intérêts de MARAT était un coquin. Exécuté le 3 messidor an II, Barrière du Trône, et inhumé à Picpus.


Compilation d’actes extraits de